À l’heure où l’on discute beaucoup des armes létales dotées d’Intelligence Artificielle, si nous regardions ce qui se passe en prenant un peu de hauteur avec le meilleur avion du monde (si, si, c’est le seul à emporter 1,5 fois son poids en armement grâce à ses deux moteurs M88 et sa construction composite), j’ai nommé : le Rafale. La position de la recherche militaire française actuelle est de développer un casque pour les pilotes, doté de systèmes intelligents lui permettant de piloter en plus de l’aéronef lui-même, une flopée de drones volant à ses côtés. Certes, le Rafale peut d’ores et déjà acquérir simultanément 50 cibles et le développement de ses systèmes d’armes est constant…
Ceci étant dit, regardons à l’étranger. La DARPA (l’Agence de recherche de l’armée américaine) a débloqué début septembre 2018 pas moins de 2 milliards de dollars pour des projets consistant entre autres à rendre autoévolutif un système de combat. Les drones américains seront ainsi capables d’apprendre de leurs erreurs. S’agissant des satellites, l’idée est d’en faire un système communicant intelligent connecté capable de développer un comportement de groupe.
Concernant les drones, une coopération franco-britannique travaillait depuis 2014 sur un projet (le programme SCAF, Système de Combat Aérien du Futur). Exit ce projet, la faute au Brexit ! Le second volet de ce programme porte sur la conception du remplaçant du Rafale, une coopération franco-allemande, mal partie si les Allemands se tournent vers le F35 américain.
Ceci étant posé, nous avons donc d’un côté des Européens qui planchent sur des avions pilotés, avec un projet de drone tombé à l’eau et de l’autre les Américains qui développent des drones autonomes et capables d’autoapprentissage, qui pourront même voler à côté du Rafale, piloté avec un casque qui n’aura, lui, aucun drone à commander.
Un sourire malheureux me vient. Quand on sait que nous possédons des drones américains (six machines de type « Reaper », fabriquées par l’entreprise américaine General Atomics, puisqu’on a retiré les « Harfang », version francisée par EADS du drone Héron israélien IAI en janvier 2018), que l’avion sans pilote se profile à l’horizon et que nous travaillons sur de beaux casques très chers qui ne seront peut-être jamais vraiment exploités pour des produits européens (car au fait, les drones américains sont prévus pour ne pas se retourner contre leurs concepteurs) j’ai comme l’impression que le vent ne tourne pas en notre faveur dans les airs…