« Nous devons protéger notre esprit et notre corps, pas seulement faire ce que le monde attend de nous. J’ai moins confiance en moi. Il y a ces quelques jours où tout le monde tweet sur vous et vous sentez le poids du monde. … Au bout du compte nous sommes des êtres humains et, parfois il faut savoir se mettre en retrait ». Ces moments de perte de contrôle, que même une championne d’exception, telle que la gymnaste Simone Biles, soumise à une pression psychologique trop forte, a récemment connu, tout un
chacun, un jour ou l’autre, peut l’éprouver. C’est même, à en croire les statistiques, un phénomène de plus en plus fréquent avec des périodes, des âges et des facteurs de plus grand risque. Un sujet de
préoccupation qui devrait être abordés lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie qui se tiennent le 27 et 28 septembre prochain.
Mal connues et stigmatisées car malheureusement encore associées à la folie dans l’inconscient collectif, les maladies mentales, également appelées troubles psychiques ou pathologies psychiatriques ont deux caractéristiques : leur diversité et leur fréquence. La sphère des maladies mentales intègre la schizophrénie, les troubles bipolaires, les troubles alimentaires, l’anxiété et la dépression, les phénomènes addictifs aux écrans, au tabac, à l’alcool, avec une symptomatologie qui peut se retrouver dans d’autres maladies neurologiques. Elles concernent 12 millions de Français.
Des études récentes tendent à prouver les liens entre l’anxiété et l’épilepsie, ceci étant peut-être lié à des mécanismes physiopathologiques communs. Ces maladies mentales renvoient ainsi à des situations cliniques très hétérogènes avec des affections plus ou moins sévères et invalidantes, souvent chroniques, qui débutent tôt dans la vie de ceux qui en souffrent, et se manifestent isolément ou en association avec d’autres troubles psychiques et/ou pathologies somatiques.
L’adolescence, passage de l’enfance à l’âge adulte (de 12 à 20 ans), transition entre le cercle familial et le cadre professionnel, phase d’émancipation, d’autonomisation, de construction, est une zone d’instabilité intérieure et donc de fragilité. A ce titre, elle doit faire l’objet de la plus grande attention.
Les promesses de l’innovation foisonnante, en particulier technologique et numérique, constituent une opportunité à saisir, pour autant que le secteur de la psychiatrie évolue alors qu’il est encore régi par un cadre et des références à rénover, une organisation obsolète, et qu’il souffre d’un manque de moyens chronique.
Force également est de constater que le marché reste peu perméable à l’introduction et l’appropriation de la vague actuelle d’innovation en particulier digitale, et que faute d’être suffisamment « dérisqué » avec des modèles d’affaires et de création de valeur difficiles à établir, le secteur reste peu attractif pour les entrepreneurs. Ceci constitue en bout de chaine une perte de chances pour ceux qui, de manière ponctuelle ou chronique souffrent de troubles mentaux. C’est donc à une revue d’ensemble que nous invitons l’ensemble des décideurs à engager
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