Les propositions de l’Observatoire immobilier de l’Institut Sapiens pour faciliter l’accès à la propriété
L’amélioration du pouvoir d’achat apparaît en première place des préoccupations des Français. Paradoxalement, le logement n’apparait en moyenne qu’à la 15ème place des demandes des Français alors qu’il est un déterminant fondamental du pouvoir d’achat. L’augmentation insidieuse et continue des dépenses contraintes est en mesure d’expliquer ce paradoxe.
Il semble difficile de concevoir pouvoir atteindre l’objectif d’augmentation du pouvoir d’achat sans politique forte et volontaire du logement.
Les augmentations successives du prix du logement ont grignoté les différentes hausses du pouvoir d’achat. Entre 2020 et 2021, le prix de l’immobilier a grimpé quatre fois plus vite que l’inflation et les gains de pouvoir d’achat. Une distorsion qui vient un peu plus accentuer le sentiment légitime de perte de richesses relative des ménages.
Le caractère essentiel du logement dans les dépenses des ménages devrait pourtant obliger nos élus à déployer des trésors d’ingéniosité pour tenter d’endiguer ce fléau qui annihile d’avance toutes leurs promesses de hausse du pouvoir d’achat. Il n’en est rien, ce sujet demeure dans l’angle mort des politiques publiques. Une dynamique inflationniste qui ne semble pas près de s’inverser. Soumise au phénomène de « greenflation » – provoqué par l’addition des normes environnementales votées notamment dans la loi climat et résilience – cette dernière pourrait même s’aggraver et venir grever encore un peu plus le budget des ménages en augmentant les coûts d’acquisition et d’entretien des logements.
C‘est avec l’objectif de cerner au mieux l’effet du logement sur le pouvoir d’achat et d’y sensibiliser nos élus, que l’observatoire immobilier de l’Institut Sapiens a entrepris cette réflexion. A travers la présente note, la première que nous publions sur le sujet, nous soulèverons dans un premier temps les inégalités entrainées par cette dynamique des prix, avant de discuter dans un deuxième temps des effets sur l’accès à la propriété, pour finir par soulever quelques pistes de solutions dans un troisième temps.