La question des déserts médicaux est un enjeu croissant dans le débat public. La pénurie de médecins, due à des restrictions dans la formation, limite l’accès aux soins et met en lumière les problèmes démographiques et économiques du système de santé. La désertification médicale ne montre aucun signe d’inversion, nécessitant un changement de stratégie.
La santé visuelle est particulièrement touchée, avec des délais d’attente importants et un renoncement aux soins. Les ophtalmologistes sont mal répartis sur le territoire, ce qui entraîne des délais moyens de 80 jours pour obtenir un rendez-vous. Cela ne tient compte que des patients capables de se déplacer chez un ophtalmologiste.
Les prévisions concernant le nombre de professionnels de la santé visuelle sont incertaines, mais il est clair que les besoins en soins optiques augmentent. De plus, les préférences d’installation des professionnels se concentrent sur les grandes villes, négligeant les zones rurales.
La santé visuelle est souvent négligée en matière de politique publique, avec un intérêt limité pour les moyens d’accès aux soins. Cependant, il s’agit d’un domaine essentiel pour le bien-être et l’autonomie des individus.
Ces problèmes ont des conséquences économiques importantes, avec une perte de productivité estimée à 18 milliards d’euros par an et une augmentation des troubles cognitifs liés à la vue, estimée à 12 milliards d’euros par an.
Pour remédier à cette situation, deux solutions sont proposées : la téléexpertise grâce aux avancées technologiques, et la délégation de tâches à des professionnels compétents. Ces approches permettraient d’élargir l’accès aux soins et de soulager les spécialistes.
Cependant, ces changements nécessitent une révolution culturelle et ne sont pas encore largement adoptés par les professionnels. Malgré tout, ils offrent une réponse potentielle à la désertification médicale et aux besoins croissants en soins visuels.
La question des déserts médicaux, en particulier dans le domaine de la santé visuelle, nécessite une attention particulière. Des solutions telles que la téléexpertise et la délégation de tâches pourraient contribuer à améliorer l’accès aux soins et à remédier aux problèmes de pénurie de professionnels de la santé visuelle.