La question des déserts médicaux s’est violemment invitée dans le débat public. Selon les différentes études, près d’un Français sur six habite dans une zone démédicalisée, entraînant de nombreuses inégalités dans l’accès aux soins qui se matérialisent par un état de santé et une espérance de vie différents. La raison est connue, il n’y a pas assez de médecins généralistes pour mailler le territoire national, faute à une offre contrainte par le numerus clausus qui ne peut répondre à la forte hausse des besoins.
Pour endiguer ce fléau, la solution privilégiée par l’exécutif (et poussée par de nombreux experts dont ceux de l’Observatoire Santé & Innovation) est celle de la délégation de tâches auprès d’autres professionnels de santé, comme les infirmières en pratique avancée (IPA), pour irriguer les zones sous-dotées d’une nouvelle offre médicale.
A l’occasion de ce nouveau Café Sapiens, nous avons reçu Stéphanie Rist, députée et rapporteur du projet de loi, Isabelle Riom, médecin urgentiste et membre de l’OSI, et Josette Guéniau, directrice de l’OSI, pour discuter des avantages de cette délégation de tâches et de sa mise en place concrète, tout en apportant la contradiction à certains arguments corporatistes voulant empêcher cette révolution.