Profitons du creux démographique de 2028 pour sauver notre système de retraite
Notre système de retraite par répartition est à bout de souffle, principalement pour des raisons démographiques. En plus de prélever de plus en plus de richesses sur les salariés en activité, notre système organise la paupérisation à venir des prochains retraités. Les cotisants actuels se retrouvent donc condamnés à une double peine : leur pouvoir d’achat actuel stagne et leurs pensions sont amenées à diminuer quand ils seront retraités.
Pour juguler cette situation, il nous faut sortir de la logique du 100 % répartition, en ajoutant un pilier capitalisation. Notre proposition est de profiter du creux démographique de 2028 pour ventiler le léger surplus budgétaire de notre système vers une caisse d’épargne collective et individuelle, qui sera chargée de verser des dividendes à tous les salariés cotisants à partir de 2042, moment où la soutenabilité de notre système actuel sera mise à mal. Selon nos estimations, la mise en place d’une épargne productive pour tous les cotisants permettrait de compenser largement la baisse à venir des pensions, de manière totalement indolore pour les contributeurs actuels. La pension moyenne ainsi offerte en surplus à chaque retraité pourrait être de 1310 € par an en 2042, soit l’équivalent d’un treizième mois par bénéficiaire (venant s’ajouter à la pension minimale prévue par le gouvernement) sans demander un effort supplémentaire aux entreprises, aux cotisants ou aux finances publiques.
– La note –