Le système électrique français repose sur un parc nucléaire redevenu fiable, un hydraulique performant et des interconnexions européennes. Avec une puissance garantie de 84 GW (dont 51 GW de nucléaire et 17 GW d’hydraulique), il peut couvrir une demande de pointe estimée à 75 GW, voire 95 GW en cas de vague de froid, nécessitant alors des importations. Les énergies renouvelables intermittentes (éolien et solaire) apportent une contribution limitée lors des pointes hivernales.
La France exporte massivement vers ses voisins (record de 89 TWh en 2024), générant un solde commercial positif. Cependant, une production éolienne excessive en période de faible consommation entraîne une chute des prix et une rémunération subventionnée pénalisante.
Lors des pics de demande, la production fossile (gaz et charbon) reste limitée, maintenant un faible niveau d’émissions de CO2. Le risque de déséquilibre électrique cet hiver est jugé faible. En revanche, le projet de PPE 3 prévoyant une forte expansion des ENR pose des défis de stabilité et de coût. Un débat approfondi est nécessaire avant toute mise en œuvre.