Les recherches menées sur les défauts de formation en France montrent qu’ils engendrent des pertes de valeur ajoutée annuelle, par les vulnérabilités en compétences qu’ils ne comblent pas, de l’ordre de 94,5 milliards d’euros par an (soit 3,7 points de PIB). Ces pertes de valeur proviennent essentiellement de défauts de qualité des produits-services, de surtemps et de sous productivité pour réaliser les activités, de manque d’innovation/créativité et de pertes d’opportunités commerciales, cela par manque de compétences attendues.
Autrement dit, la formation intégrée, utile à l’entreprise et aux salariés en créant des compétences adaptées tant aux situations de travail qu’aux stratégies, par opposition à la formation désintégrée (ou gadget) déconnectée des situations réelles de travail et des stratégies, pourraient créer jusqu’à 94,5 milliards d’euros de valeur ajoutée supplémentaire en France.
A l’heure ou la France cherche des leviers de reprise économique en raison du marasme provoqué par la crise Covid, inciter les entreprises et les organisations à développer les compétences des salariés par de la formation intégrée, pour gagner en qualité, productivité et créativité/innovation serait donc un levier offensif puissant de reprise. Aussi, en permettant aux entreprises de valoriser leurs investissements en formation intégrée à leur bilan, l’Etat trouverait là une incitation à la formation à la fois économique pour lui (0 dépense publique supplémentaire) autant que profitable pour une reprise durable (près de 4 points de PIB annuel sont en jeu).
Par répercussion, également, les acteurs privés et publics de la formation, notamment ceux de l’enseignement supérieur et de la recherche publique, seraient incités à développer plus encore des formations utiles et innovantes pour le monde du travail.
De nouvelles synergies entre les entreprises et les organismes de formation s’imposent, donc, en effet.