Le débat sur l’intérêt des OCAM (organismes complémentaires d’Assurance maladie) ne date pas de la publication du rapport du HCAAM. Cela fait maintenant plusieurs années que de nombreuses voix s’élèvent pour critiquer ce système hybride. En ligne de mire des détracteurs, les frais de gestion des complémentaires. Jugés comme « effrayants », « particulièrement coûteux » par comparaison à ceux de la Sécurité Sociale, ils seraient la principale justification pour en finir avec les OCAM.
Pour l’UFC que choisir, qui a fait de cette critique l’un de ses marronniers, les frais de gestion sont « des excédents qui financent aussi bien des investissements dans de prestigieux vignobles que des événements sportifs médiatiques ». Or parler d’« excédents » est abusif, dans la mesure où les OCAM disposent d’un taux de marge annuel estimé à 1,2% en 2019 selon la DREES), que la réglementation les oblige en effet à constituer des réserves mais surtout que les frais de gestion des OCAM revêtent une réalité plurielle et complexe à appréhender.
Ces frais de gestion sont en fait des charges permettant aux OCAM d’assurer leur fonctionnement, de développer leur activité et de proposer à leurs adhérents des services répondant à leurs besoins.