Concilier croissance économique et développement durable
Les années 2018 & 2019 se sont déroulées au rythme des « Gilets jaunes » et de « Youth for climate », les années 2020 & 2021 au rythme du « COVID 19 ». Le premier s’inscrit dans le cadre de revendications économiques, le second se réfère à la nouvelle menace climatique. Quant au troisième, en dehors de son issue sanitaire, il représente une expérimentation inédite de la société de décroissance. Tous trois sont révélateurs d’une nouvelle querelle entre « anciens et modernes » et caractérisent la difficulté à accommoder des préoccupations économiques et sociétales avec celles liées au réchauffement climatique. Il s’agit aussi d’un conflit générationnel entre les jeunes inquiets pour leur avenir et les plus âgés soucieux de maintenir leur pouvoir d’achat.
Cette équation est d’autant plus difficile à résoudre que nous voulons y répondre dans l’instantané par la passion et l’émotion. L’un des fléaux de notre société actuelle est la désinformation : la formule chère à Descartes « je pense donc je suis » est devenue « je crois donc je sais »! Ainsi, certains mouvements écologistes surfent sur la montée des « passions tristes ». En prétendant que demain sera nécessairement moins bien qu’hier, ils se placent de facto en rupture avec l’idée même de progrès.
Pour lutter contre ce fléau, le citoyen mais surtout la jeunesse ont un urgent besoin de pédagogie. La réforme du lycée annoncée en Février 2018 accorde une place très importante aux problématiques climato-énergétiques avec la volonté d’un enseignement davantage transverse ce dont nous nous réjouissons. Malheureusement, les messages éducationnels sont encore trop souvent tronqués par un militantisme idéologique désolidarisé du discours scientifique rationnel qui devrait s’imposer sans biais.
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