Le transport maritime représente 90 % du commerce mondial en volume et près de 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre en hausse de 20 % en dix ans. Face aux exigences croissantes de décarbonation, le slow steaming – la réduction de la vitesse des navires – apparaît comme la mesure la plus efficace et immédiatement applicable pour réduire l’empreinte carbone du secteur. Une diminution de 10 % de la vitesse entraîne une réduction de 33 % de la consommation de carburant et des émissions de CO₂, soit un gain environnemental équivalent aux émissions annuelles de la France. Pourtant, cette solution rencontre encore des résistances et des idées reçues qu’il est temps de déconstruire.
Cosignée par Olivier Babeau, Philippe Louis-Dreyfus et plusieurs experts du secteur maritime, cette note analyse les enjeux économiques et environnementaux du slow steaming et propose des recommandations concrètes pour en faire un levier central de la transition maritime mondiale.